L'épicerie de mes parents
Article de Jeanine Ruiz-Puga.
A travers mes larmes je voyais ce coin de la rueChanzy,M. Martinez assis sur une petite caisse,devant son magazin un petit tas de planches tout prés: il grillait du café.Quatre ou cinq tours de torréfacteur à droite, et autant à gauche,avec un bruit de maracas.De temps en temps,il soulevait le grilloir pour glisser une petite planche,puis il le tenait en l'air et le secouait avec un coup sec.Il ouvrait la petite ouverture pour voir si le café était bien grillé. Ensuite,il l'étalait sur un sac de jute.Alors,le bon arôme du café s'étendait dans tout le coin, et même jusqu'à la rue Bugeaud.
l'orsque c'était le jour des cacahuètes,les enfants attendions, les uns prés de la fontaine les autres accroupis, que tout soit fini.Alors nous allions vite le dire à notre mère pour qu'elle aille en acheter.
Mon père inventa sa machine à torréfier.Lisette